}Paris, 2 juillet 1882, dimanche
Matinée extra laborieuse et ennuyeusea, mon doux adoré, consacrée aux comptes du mois de juin au lieu de donner audience à ma chère restitus. Enfin, c’est fini, Dieu merci et je peux ne penser qu’à toi maintenant. Lesclide est venu plus tôt que d’habitude espérant qu’il pourrait déblayer et ouvrir le tas de lettres que tu accumules sur ton bureau depuis quinze jours mais il n’a trouvé que les brochures qu’il parcourtb en ce moment et dont il te rendra compte tantôt. Entretemps je viens de lui rembourser 26 F. 50 de timbres postec. Je vais aller voir si tu es levé et savoir si tu as bien dormi depuis que je t’ai donné ton Élatine [1]. Quant à moi, je suis plus patraque que jamais, ce qui n’est pas peu dire, mais je t’adore, ce qui faitd ma force et ma joie. À preuve que je te souris et que je te bénis.
[Adresse]
Monsieur Victor Hugo
BnF, Mss, NAF 16403, f. 125
Transcription d’Yves Debroise assisté de Florence Naugrette
a) « ennuieuse ».
b) « parcours ».
c) « postes » .
d) « fait ».