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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Paris, 9 mars 1882, jeudi matin, 10 h.

Bonjour, mon bien-aimé, j’espère que tu es content de ta nuit. Quant à moi j’ai dormi mais sans grand bénéfice car je suis toujours aussi dolente et aussi fatiguée malgré le bain que je viens de prendre. Cependant je ne veux pas t’en faire une scie, c’est bien assez que je m’en embête moi-même. Sans compter qu’il va falloir que je te harcèlea à nouveau pour acheter le linge dont nous manquons chaque jour malgré les lavages redoublés de la blanchisseuse. Le temps aujourd’hui si tu le voulais serait très propice pour ces achats mais il n’est guère probable que tu t’y décides. Je te fais souvenir aussi que nous devons faire une visite à Saint-Mandé [1]. Au lieu de dépenser presque tous les jours comme nous le faisons deux heures de promenade en voiture au hasard, nous pourrions diriger notre véhicule dans cette direction, le Louvre [2] compris. Voilà mon cher petit homme ce que je te conseille sans espoir de te convaincre d’autre chose que de mon amour qui est clair comme le jour.

[Adresse]
Monsieur Victor Hugo

BnF, Mss, NAF 16403, f. 20
Transcription d’Yves Debroise assisté de Florence Naugrette

a) « harcelle ».

Notes

[1Claire Pradier, fille de Juliette et du sculpteur James Pradier, décédée à vingt ans le 21 juin 1846 est inhumée au cimetière de Saint-Mandé. Adèle, fille de Victor Hugo, séjourne dans une maison de santé de cette même commune.

[2Le Louvre désigne ici les magasins du même nom où Juliette souhaite acheter le linge manquant.

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