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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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10 mai 1863

Guernesey, 10 mai [18]63, dimanche matin, 8 h.

Bonjour, mon cher petit homme, bonjour, [bes, otte ?], bonjour et tout ce qui s’ensuit, si vous avez passé une bonne grande nuit comme je l’ai fait moi-même, suivie de la grasse matinée. À en croire votre faramineuse télégraphie [1] vous devez être content de vous et de votre petite santé ; mais, à distance, les apparences peuvent être trompeuses. Voilà pourquoi je ne serai absolument sûre de ce que je désire que lorsque je vous aurai vu, baisé et touché. Jusque là je garde mon doute, je veille et je vous surveille, prenez garde à vous.

[feuillet manquant ?]

Tel est mon égoïsme.

BnF, Mss, NAF, 16384, f. 122
Transcription de Chantal Brière

Notes

[1Juliette et Victor Hugo s’envoyaient des signes d’une maison à l’autre pour s’informer de leur état de santé et communiquer.

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