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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey, 18 octobre 1858, lundi matin, 11 h. ½

J’espère que je vais te voir avant la fin de ce gribouillis, mon cher bien-aimé, car je sais que tu as fini de déjeuner par la présence de ton Charlot et de Vacquerie dans le jardin. J’attends aussi Mme Préveraud. C’est même à cause d’elle que je te donne ma restitus si tard voulant que toutes mes affaires fussent finies et moi-même débarbouillée pour le moment où elle arriverait. D’ailleurs, c’est un PLI que je veux prendre afin d’être toujours PAREE quand vous venez le matin. Justement te voilà, quel bonheur ! Je l’avais bien dit.
Cinq heures du soir : Cher bien-aimé, je passe ma vie à te désirer et à te regretter aujourd’hui encore plus que les autres jours puisque je t’aurai vu encore un peu moins que ces jours ordinaires grâce à la présence de Mme Préveraud et à la stupidité de Suzanne qui m’avait logé ma laine et mon canevas au fond d’une malle, remplie des choses les plus incompatibles avec ce genre d’objet et qui pouvaient le plus favoriser la vermine. Enfin à force de souffrance, de fatigue et d’impatience, je suis venue à bout de retrouver ce que je cherchais mais hélas j’ai perdu à ce jeu-là l’occasion de sortir avec toi ce dont je ne me console pas.

Bnf, Mss, NAF16379, f. 295
Transcription d’Anne-Sophie Lancel, assistée de Florence Naugrette

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