Université de Rouen
Cérédi - Centre d'étude et de recherche Editer-Interpréter
IRIHS - Institut de Rechercher Interdisciplinaire Homme Société
Université Paris-Sorbonne
CELLF
Obvil

Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

Accueil > Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo > 1878 > Décembre > 9

Paris, 9 déc[embre] [18]78, lundi matin, 8 h.

Cher bien-aimé, quelle joie pour moi de savoir que tu as passé une bonne nuit et combien je sais gré à Mariette de m’en avoir d’elle-même apporté la bonne nouvelle. J’en suis touta attendrie et toute heureuse et je bénis Dieu de toute mon âme. Le comble du bonheur serait de copier pour toi aujourd’hui si tu avais du manuscrit tout prêtb à me confier. Mais j’en doute parce que je vois que tu travailles pour toi seul en ce moment. Je me rabats sur la promenade qui sera des plus charmantes si le dégel ne vient pas d’ici à tantôt. En attendant il est possible que nous ayons notre cher ami, aimé, Paul Meurice à déjeuner ce matin. J’en serai d’autant plus contente que lui seul peut te dire à qui et pourquoi il destine cette jolie table en laque qui fait l’objet de ma convoitise et celui de ton étonnement. Quelle quec soit son explication je l’approuve d’avance si elle te satisfait toi-même.
Je t’aime, je t’aime, je t’aime, voilà le fond, le tréfondsd et le fin fond de mon bonheur.

BnF, Mss, NAF, 16399, f. 203
Transcription de Chantal Brière

a) « toute ».
b) « près ».
c) « quelque ».
d) « tréfond ».

SPIP | | Plan du site | Suivre la vie du site RSS 2.0
(c) 2018 - www.juliettedrouet.org - CÉRÉdI (EA 3229) - Université de Rouen
Tous droits réservés.
Logo Union Europeenne