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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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30 novembre 1878

Paris, 30 nov[embre 18]78, samedi matin, 6 h. ¾

Dors, mon grand petit homme, repose-toi bien afin de te réveiller gai, en bonne santé, en pleine inspiration et heureux de te sentir en plein honneur et en pleine gloire, vénéré et admiré de tous et adoré par moi.
Je suis bien contente que tu te sentes un peu libre aujourd’hui, exempt de Bonnat et de Sénat, cela te permettra de donner un bon coup de collier à Toute la lyre et quelques bons baisers à tes deux enfants qui viendronta les prendre tantôt. Quant à moi, mon cher bien-aimé, j’espère que tu voudras bien me confier ce que tu auras à copier au fur et à mesure que cela se présentera. Tu verras que je n’en suis pas indigne et tu me rendras bien fière et bien heureuse de reprendre mes fonctions de mouche de coche dont tu m’avais honorée autrefois quand tu m’aimais de tout ton cher grand cœur.
Et à ce propos, je te fais souvenir que tu n’as pas encore répondu à Mme Chenay et que c’est demain le premier décembre. Je te le dis dans le cas où tu croirais nécessaire d’aviser pour la subvention mensuelle de ta maison. Cela dit, mon cher bien-aimé, je te souris, je te bénis et je t’adore à genoux.

BnF, Mss, NAF, 16399, f. 194
Transcription de Chantal Brière

a) « viendrons ».

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