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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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4 mars 1878

Paris, 4 mars [18]78, lundi soir, 5 h.

Matinée fastidieuse, quoique laborieuse aujourd’hui, mon grand petit homme, pendant laquelle je n’ai pas eu une minute pour te griffonner ma vieille et sempiternelle restitus. Je m’en venge à présent pour ne pas t’en laisser perdre l’habitude. De ton côté tu continuesa de piocher sous prétexte que tu as fini. C’est ta manière de te reposer et de faire faux bondb à toutes les promesses que tu as faites à tout le monde, même à moi. Pour ma part je n’en suis pas autrement étonnée et pourvu que tu te trouves bien de ce régime qui mettrait à quia tous les Hercules de l’Antiquité et les modernes je t’approuve et je me déclare satisfaite. À propos, j’ai craint d’être indiscrète en disant à É. Allix sans ta permission que tu avais envoyé deux cents francs à Dulac. Il est probable que Dulac lui-même en parlera à son ami Dubruel et qu’il t’en accusera réception tout de suite. Quant au citoyen Curez libre à toi de le subventionner et de lui donner ses entrées à toutes tes pièces, ne fût-cec que pour l’encourager à persévérer dans sa discrétion, comme il le fait sous-entendre. Cher bien-aimé, je te souris parce que je t’adore et que je crois que tu m’aimes de tout ton cher grand cœur. Je te bénis de toute mon âme.

BnF, Mss, NAF, 16399, f. 62
Transcription de Chantal Brière

a) « continue ».
b) « faux bon ».
c) « fusse ».

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