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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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28 juin 1847

28 juin [1847], lundi après-midi, 1 h.

J’espère que tu ne seras pas mécontent de ma surprise, mon doux bien-aimé, car j’ai envoyé chez toi la bonne et prudente Joséphine qui n’a rien dit et qui a fait ma commission aussi bien que tu aurais pu le désirer. C’est à Mamzelle Dédé que j’ai fait mon envoi, bien sûre d’avance qu’elle partagerait avec tous les goinfres de l’endroit, vous compris. Maintenant, je voudrais savoir si c’est arrivé assez à temps pour le dessert du déjeuner et si cela a fait plaisir. Je vous attends avec un redoublement d’impatience que vous comprendriez très bien si vous aviez autant que moi le besoin d’être agréable et d’être aimé. J’ai profité du reste des fraises, les moins grosses et les moins belles, pour faire des politesses à M. Vilain, à Mme Tissard et à Mme Triger, sans parler de ma vieille Joséphine et de sa compagne, Mlle Baucoul. Suzanne est en course pour cela dans ce moment-ci. Je suis seule en tête-à-tête avec moi-même et, pour me rendre le vis-à-vis moins monotone et moins fade, je vous écris de la bonne encre et je vous embrasseraisa encore mieux si vous veniez. Tâchez donc que ce soit bientôt parce que je suis très pressée.

Juliette

Harvard
[Barnett, Pouchain]

a) « embrasserai ».

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