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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey, 22 février 1856, vendredi matin, 10 h.

Bonjour mon bon petit homme, bonjour, mon grand bien-aimé, bonjour. Il y a déjà bien longtemps que je vous ai envoyé mon bonjour en pensée pendant que vous étiez encore en plein lit et plongé probablement dans un profond sommeil. Quant à moi, forcée de me coucher comme les poules je me lève comme elles, avec l’aurore qui, par parenthèse, n’est pas très matinale en cette saison. Et puis je pense à vous, mon cher adoré, avec un cœur à la tâche et à l’attache que rien ne peut interrompre dans cette douce occupation pour laquelle il me semble que j’ai été faite de toute éternité. Je ne sais pas, mon cher petit homme, quels seront les empêchements qui vous retiendront loin de moi aujourd’hui, mais ce que je sais c’est que je désire ardemment vous voir le plus tôt possible. Maintenant je vous promets d’avoir tout le courage et toute la patience possible à vous attendre. De votre côté, mon amour béni, mettez-y un peu de conscience en venant dès que vous le pourrez. Mon Victor adoré, je t’aime, je te souris, je suis heureuse en pensant à toi. Ma joie et mon bonheur c’est toi. Viens quand tu pourras. Je t’adore à poste fixe.

Juliette

BnF, Mss, NAF 16377, f. 67
Transcription de Sophie Gondolle assistée de Chantal Brière

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