24 janvier 1877

Paris, 24 janvier [18]77, mercredi, 11 h. du m.

Puisque tu as passé une bonne nuit, mon cher petit homme, tout est bien et je suis très heureuse. Il était dit que ma pauvre restitus, tant de fois interrompue, ne t’arriverait pas et qu’elle resterait bé-jaune dans le fond de mon tiroir. Il n’y a pas grand mal à ça, au contraire puisque cela te dispense de la lire ce matin. Ce qui me console, c’est la pensée de sortir avec toi tantôt. Ce doux tête-à-tête me ravigote corps, cœur et âme. Tu trouveras une lettre de M^me Chenay très intéressante comme toujours. À ce propos, je pense qu’il faut que j’écrive aux Lucas aujourd’hui même pour les inviter tous les trois à dîner samedi prochain. Décidément, je n’ai pas la vocation épistolaire. Enfin, je me risquerai tantôt mais en attendant je te flanque mon cœur à la tête. [deux mots illis. peut-être : rends-le.]

BnF, Mss, NAF 16398, f. 25
Transcription de Guy Rosa