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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Paris, 3 janvier [18]77, mercredi matin, 10 h.

Bonjour, mon pauvre agité, il paraît que tu as encore eu ton insomnie cette nuit, ce qui ne m’étonne pas, ta vie étant ce qu’elle est, mais je ne peux pas m’empêcher de penser avec inquiétude que ce défaut de sommeil régulier doit te fatiguer et peut-être, hélas ! finir par ébranler ta santé. Jusqu’à présent tu ne ressens que l’ennui de cette vilaine chose, Dieu veuille que cela n’aille jamais plus loin.
Tu sais que tu as Lesclide à déjeuner ce matin ? J’ai chargé Mariette de t’en faire souvenir.
J’ai pris 100 F. pour la maison sur le billet de mille que tu as fait changer. Puis j’ai porté en recette et en dépense les 200 F. d’étrennes de Mme Charles. J’attends maintenant, mon cher bienfaiteur, que tu veuilles bien me donner aussi à moi mes étrennes et même quelque chose de plus. Ce n’est pas une raison parce que tu es pressé de toutes parts pour me laisser à sec, au contraire. Donc, mon généreux homme, je compte que tu me feras la bonne grâce de me ravitailler aujourd’hui même, je t’assure que tu n’obligeras pas une ingrate. En attendant, je te donne ma vie, mon cœur, mon âme sans compter.

BnF, Mss, NAF 16398, f. 4
Transcription de Guy Rosa

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