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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Paris, 23 juillet [18]77, lundi matin, 10 h.

C’est entendu, mon cher petit homme, nous ferons ce que tu voudras. Quel que soit le lieu, l’heure, que tu choisiras, j’en serai très contente et très heureuse. Être avec toi partout et toujours et sentir que tu m’aimes autant que je t’aime, voilà mon bonheur complet dont je remercie Dieu. Il ne pourrait être augmenté que par la présence de tes chers petits enfants ce soir. Malheureusement, cela ne dépend ni de toi ni de moi. Cependant j’espère encore. Tu vas avoir beaucoup de lettres à répondre, mon pauvre piocheur, d’ici à très peu de temps car il y en a qui exigent une prompte réponse. Tout à l’heure je te recommanderai de lire l’article de Monselet sur le Barbier de Séville et l’application politique qu’en fait la foule à la situation du moment chaque fois qu’on le joue [1]. C’est très franc du collier, ce qui n’est pas toujours dans ses habitudes. Tu feras bien de l’inviter à dîner le plus tôt possible pour lui en faire compliment. Et puis je t’aime que c’en est une adoration perpétuelle.

BnF, Mss, NAF 16398, f. 198
Transcription de Guy Rosa

Notes

[1Le Barbier de Séville est repris à l’Odéon en 1877. Le système des « applications » (dites « analogues aux circonstances ») consistait, pour le public, à formuler tout haut (et souvent violemment) les points communs entre les situations, personnages et paroles prononcées dans les pièces anciennes ou à fiction historique avec la situation politique contemporaine. L’article cité reste à identifier.

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