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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey, 24 avril 1860, mardi matin 8 h.

Bonjour, mon cher adoré, bonjour, je te souris, je te bénis. Comment vas-tu ce matin, mon cher petit homme, as-tu bien dormi ? Moi j’ai passé une très bonne nuit et je vais très bien, à ma main près, qui est encore enflée et raide mais je ne m’en plains pas si j’en suis quitte à si bon marché surtout par le temps qu’il fait. Pauvre bien-aimé, je me figure que tu dois avoir froid dans ton lucoot et je crains toujours qu’il ne t’arrive quelque indisposition sérieuse causée par l’humidité et le froid, les deux fléaux de cette charmante petite île. Dès que nous pourrons aller nous sécher à quelque bon soleil il ne faudra pas en perdre l’occasion car je crois que nous avons un peu besoin tous les deux. En attendant il faut tâcher de se garantir de son mieux du vent et de la pluie, c’est pour cela et pour bien autre chose encore que je te prie de ne pas travailler dans la journée dans ta chambre et de me donner la préférence ainsi qu’à mon bon feu. Toutes ces recommandations sont autant de caresses et de tendresses que je te fais, mon cher adoré, et que ma sollicitude pour ta santé, qui est ma vie, te prie de prendre en considération. À bientôt, mon cher bien-aimé, je t’attends, je t’adore.

Juliette

BnF, Mss, NAF 16381, f. 92
Transcription de Claire Villanueva

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