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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Paris, 7 décembre [18]77, vendredi midi ½

Pas de Sénat aujourd’hui, mon grand petit homme, quel bonheur !!! Cela te donnera le temps de t’occuper de ton livre et de ton banquet [1] et à moi celui de respirer et de me reposer un peu. Les Lockroy ne dînent pas ce soir ; Mme Lockroy et petit Georges, seulement, déjeuneront tout à l’heure avec nous. Le nom de Petit Georges appelle tout naturellement celui de notre pauvre Petite Jeanne dont l’absence ne peut plus guère, espérons-le, se prolonger. Pauvre chère petite. Voilà bientôt quatre mois que nous ne l’avons pas vue, cela semble impossible et pourtant cela est. Heureusement que cette lacune dans notre bonheur sera bientôt comblée et qu’elle va nous revenir pour ne plus nous quitter. En attendant, j’envoie à cette chère petite bien-aimée les plus tendres tendresses de mon cœur et de mon âme. Tu as joliment bien fait de vouloir que Petit Georges fût du banquet dimanche. Ce sera pour lui, encore plus que pour tous les autres assistants, un souvenir pieux, glorieux et ineffaçable de sa vie. Quel dommage que sa chère petite sœur en soit exclue de par l’absence et de par son sexe… Injuste ! Je t’adore tout de même.

BnF, Mss, NAF 16398, f. 331
Transcription de Guy Rosa

Notes

[1Le « dîner d’Hernani » dont le compte rendu publié dans le Rappel du 11 décembre est partiellement repris dans Actes et Paroles (IV, 4, édition citée p. 978)

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