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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

Accueil > Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo > 1835 > BnF, Mss, NAF 16323, f. 107-108

Vendredi, 2 h. après midi
[Entre le 21 avril et le 13 juillet 1835]

J’ai vu Mlle François, je suis encore parvenue à la contenter de rien. Mon pauvre cher Toto, l’amour que j’ai pour toi me donne une sorte d’éloquence persuasive que je n’aurais pas sans cela. Je ne t’écris pas une grosse lettre parce que [je] suis en chemise et que je crains que cela ne me joue un mauvais tour dans ma position. Depuis que tu es sorti de la maison, il n’est rien survenu de nouveau à t’apprendre. Quanta à mon amour, je t’en ai montré plus long ce matin que ne pourrait en contenir un lettre. Quanta aux baisers, aux caresses, au désir de te voir, tout cela reste au fond de mon cœur et sur le bord de mes lèvres, tous prêts à en sortir quand tu te montreras. Vous ne serez donc pas chicaneur sur le nombre des lignes écrites, en songeant qu’il me faudrait toute une éternité pour vous l’écrire autant de fois que je le sens.
Je t’aime mon amour.

Juliette

J’ai promis une loge [1] pour la semaine prochaine à Mlle François.

[Adresse]
À mon bien-aimé

BnF, Mss, NAF 16323, f. 107-108
Transcription de Jeanne Stranart assistée de Florence Naugrette

a) « quand ».

Notes

[1Il est probable que Juliette a promis une loge à Mlle François pour une des représentations d’Angelo au Théâtre-Français. Cette lettre pourrait donc avoir été écrite entre le 21 avril 1835 (une semaine avant la première), Juliette évoquant une loge pour « la semaine prochaine » et le 13 juillet, une semaine avant l’arrêt de la pièce, le 20 juillet 1835.

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