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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey, 31 juillet, [18]70, dimanche, 2 h., après-midi

Que tu es bon, charmant et adorable, mon grand bien aimé, de faire l’honneur à mes informes gribouillis de t’apercevoir quand ils te manquent. Ce n’est pas ma faute si tu les oublies quelquefoisa mais je suis bien touchée et bien heureuse quand tu parais le regretter. Il paraît que tes chers hôtes ne s’en iront à Jersey qu’après les régates de ce pays-ci. Tant mieux, car c’est au moins une semaine de répit [1]. Il paraît… 3 h. ½. Tu m’as fait perdre le fil de mon gribouillage, mon cher petit homme, mais je ne m’en plains pas, au contraire, et je m’abonnerais avec joie à ne jamais t’écrire à la condition de ne te quitter jamais. Malheureusement cela n’est pas possible. Je le sais et je m’y résigne tant bien que mal. J’ai oublié de te dire que j’avais reçu une lettre de Mme Montferrier hier m’annonçant la mort de sa sœur dimanche dernier. Il paraît qu’elle l’a déshéritée au profit des personnes qui lui ont donné les derniers soins. A-t-elle eu tort, a-t-elle eu raison ? Question que je n’ai pas à résoudre. Je me renferme dans mon amour et je n’en sors pas. Je t’adore.

BnF, Mss, NAF 16391, f. 208
Transcription de Anne-Estelle Baco assistée de Florence Naugrette

a) « quelques fois ».

Notes

[1Charles Hugo, sa femme et leurs enfants doivent repartir à Jersey après être restés à Hauteville House depuis le 11 juillet.

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