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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Théâtrographie

  • Anthéa Sogno, Victor Hugo mon amour ou « Aimer c’est plus que vivre », 2007-2012

    Spectacle de la Compagnie Anthea Sogno, à partir d’un choix de lettres de Juliette Drouet et de divers écrits de Victor Hugo, créé en 2007 pour le Festival d’Avignon au Théâtre des Amants, repris plusieurs années consécutives au Festival d’Avignon (notamment à la Condition des Soies), et en tournée. Présenté à la Comédie Bastille en 2012 dans le cadre des commémorations nationales pour le cent-cinquentenaire des Misérables. Mise en scène de Jacques Décombe. Avec Anthéa Sogno (Juliette Drouet), Sacha Petronijevic ou Christophe de Mareuil (Victor Hugo).

    On suit la relation entre Juliette Drouet et Victor Hugo de leur rencontre à la mort, en passant par les temps forts de leur vie amoureuse, littéraire et politique. L’accent est mis sur les premières années de la relation.

    Extrait de la Note d’intention d’Anthea Sogno :

    « Le premier tour de force a été de choisir parmi leurs nombreux écrits, tous plus beaux les uns que les autres, de quoi recréer de véritables dialogues. Comme pour chacune des adaptations que j’ai faite auparavant, la même exigence m’a saisie, je voulais que tout soit authentique, que tout ait été dit, susurré ou hurlé. Ainsi, l’enfilade de scènes qui racontent leur vie, à été construite ainsi : une phrase écrite par Juliette répond parfaitement à une question extraite d’une des lettres de Victor et ainsi de suite. Puis, quelques extraits de pièces, de leurs journaux intimes, ou de la presse, tout devait être historique.

    Nous avons fait tout cela pour faire du théâtre, disais-je plus haut. En jouant la pièce, nous nous sommes aperçus que nous étions au-delà, car nous n’interprétons pas des personnages de théâtre, nous incarnons des personnes qui ont vécu, et nous ne disons pas des dialogues inventés par un dramaturge, les mots que nous nous disons sont les leurs. »

  • Danièle Gasiglia-Laster, Moi, j’avais son amour / Juliette Drouet et Victor Hugo, 2008-2009

    Pièce de Danièle Gasiglia-Laster, mise en scène de Vincent Auvet, avec Laurence Colussi (Marianne, Juliette), Michel Miramont (Julien, Victor). Décor de Cécile Ramiéri.

    Pièce créée le 1er février 2008 au Centre socioculturel Madeleine Rebérioux de Créteil ; reprise les 2, 3, 11, 15, 17, 19, 20, 22, 24, 29 février 2008 au Théâtre Darius Milhaud à Paris ; et, dans une traduction italienne de l’Alliance française d’Avellino, mise en scène par Tiziana Masucci, avec Fiorella Zullo (Marianne, Juliette), Roberto Tucci (Julien, Victor) le 13 mars 2009 à l’Auditorium du Centre social Samantha della Porta, à Avellino, pour trois représentations.

    Présentation de la pièce par Danièle Gasiglia-Laster :

    « Deux comédiens se retrouvent pour répéter les rôles de Juliette Drouet et de Victor Hugo. Les deux acteurs s’affrontent et se disputent pour se cacher mutuellement l’attirance qu’ils éprouvent l’un pour l’autre. Ils se défendent aussi de toute identification à leurs personnages, alors qu’ils en adoptent par moments les points de vue. Ils ne se doutent pas que Juliette et Victor leur réservent une surprise…

    Cette pièce propose un regard original sur les liens qui unirent Victor Hugo et Juliette Drouet pendant cinquante ans : en allant au-delà des idées reçues qui font de Victor Hugo un homme à femmes, sans scrupules, et de Juliette une pauvre victime résignée. L’œuvre mêle scènes intimes, déboires professionnels de l’actrice que fut Juliette, et scènes politiques. Elle ne s’inspire pas seulement de la Correspondance des deux amants mais utilise aussi d’autres documents, notamment les récits par Juliette et Victor du coup d’État de Louis Bonaparte et des jours terrifiants qui ont suivi.

    Julien et Marianne s’aiment comme se sont aimés ceux dont ils interprètent les rôles mais d’une autre façon : les rapports entre hommes et femmes ne sont plus les mêmes. Pourtant, leur rencontre avec ces deux amants célèbres les changera à jamais. La pièce remet donc en question la frontière bien fragile entre prise de distance et identification, l’acteur ne pouvant tout à fait échapper à l’une ni à l’autre. Les interruptions du dialogue du XIXe siècle, instaurent une rupture de ton qui permet un certain recul, empêchent la pièce de tomber dans un pathos trop appuyé – par exemple au moment de la mort de Léopoldine –, ou de tourner au vaudeville – quand Juliette reçoit les lettres de Léonie et que son amant la surprend avec ces lettres. Convié à une mise en abyme aussi savoureuse qu’ingénieuse – théâtre dans le théâtre, double histoire d’amour – le spectateur est tour à tour amusé par la verve de Juliette et par le franc-parler de Marianne, ému par ces deux histoires d’amour, troublantes et attendrissantes chacune à leur manière.

    En prenant comme fil dramatique les scènes clés qui ont jalonné la liaison de Victor Hugo avec Juliette Drouet avant la grande période de l’exil et au tout début de cet exil, la pièce nous rend très proches d’eux mais suggère aussi ce qui nous en sépare. »

  • Jean-Marie Villégier « L’Illustre Théâtre », Victor et Juliette – décembre 1851, 2002-2003

    Spectacle de la Compagnie Jean-Marie Villégier « L’Illustre Théâtre », à partir d’un choix de lettres de Juliette Drouet et d’extraits de Choses vues, avec la collaboration de Catherine Delattres. Coproduction Théâtre d’Angoulême, Scène Nationale Région Haute Normandie, Théâtre en région. Avec Geneviève Esmenard (Juliette Drouet) et Didier Niverd (Victor Hugo). Décors et régie de Jean-Baptiste Reverdiau. Costumes de Patrice Cauchetier. Lumières de Laurent Rodriguez.

    Création du 17 au 19 octobre 2002 au Théâtre d’Angoulême, puis en tournée du 18 janvier au 19 novembre 2003 à Cany-Barville, Grand Couronne, Louviers, Fécamp, Amfreville-la-Mivoie, Neufchâtel-en-Bray, Harfleur, Mont-Saint-Aignan, Lillebonne, Marennes, Echillais.

    Texte de Jean-Marie Villégier, septembre 2002 :

    « Lui : tout juste la trentaine. Elle, de quatre ans sa cadette. Poète, romancier, dramaturge, il n’a encore mis de bonnet rouge qu’au vieux dictionnaire. Sa jeune et bruyante gloire en irrite plus d’un. Comédienne, son talent est fragile, ses succès incertains ; demi-mondaine,elle est belle, fraîche, éblouissante. De ses amours tumultueuses les échotiers font leur beurre. On répète Lucrèce Borgia. Elle est distribuée dans un petit rôle. Victor et Juliette se rencontrent. Ils s’aiment. Leur première nuit : 16–17 février 1833.
    Il l’aide à éponger ses dettes. Il la loge, à deux pas de chez lui, dans un petit appartement où elle attend ses visites. Elle ne sort plus guère. Elle bazarde ses robes, ses bijoux. Elle lui écrit lettre sur lettre, plusieurs dans la journée souvent. Elle se fait à l’idée de renoncer au théâtre. Elle lui est fidèle, obstinément, absolument. Elle est jalouse, non sans raison. En juin 51, dix-huit ans après le coup de foudre, elle se découvre une rivale avec qui son Victor, depuis 44, file le parfait amour. Elle veut fuir, disparaître. Il la retient, se dit prêt à lui sacrifier Léonie.
    Depuis la proclamation de la République, en 48, il est député. Ses votes, ses
discours l’opposent toujours davantage aux conservateurs, parmi lesquels il a d’abord siégé. Il se prononce contre la peine de mort, la déportation, le pouvoir clérical. Il réclame le rétablissement de la liberté de la presse, du suffrage universel. Il se fait l’avocat de la misère. Il est maintenant le grand orateur de la gauche, très minoritaire à l’Assemblée. Ses deux fils, qui l’épaulent dans son combat, sont incarcérés pour délit d’opinion.
    Louis Napoléon Bonaparte est président de la République. L’une après l’autre, 
il rogne les libertés fondamentales. Son mandat s’achèvera en 1852. La Constitution interdit au Président de se succéder à lui-même. Mais il s’accroche à l’Elysée et se fait acclamer aux cris de “Vive l’Empereur !”. Le coup d’état est proche. »

    Victor Hugo a relaté ces terribles journées de décembre 1851. Pour composer
son Histoire d’un crime, il a sollicité le témoignage de Juliette : une trentaine de pages, au plus près du vécu. Notre spectacle croise les récits des deux amants et les accompagne dans cette épreuve décisive, jusqu’à l’exil. »

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