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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey, 9 novembre 1862, dimanche, 9 h. après midi

Ce n’est pas une promenade que je t’offre, mon pauvre cher bien-aimé, mais un bon feu bien flambant pour te sécher et pour te réchauffer. Dans l’espoir que tu vas venir bientôt j’ai allumé mon feu et je t’attends le cœur dans la main. [Dessina] Il y avait longtemps que je ne m’étais livrée à l’illustration de mes restitus et j’avais tort, ce qui a pu donner lieu au citoyen Chenay de se croire plus fort que moi. À partir d’aujourd’hui je rentre dans la lice, nous verrons lequel de lui ou de moi mériteraa la palme en ce genre.
En attendant je voudrais voir un peu VOS FEMMES. Il paraît qu’on n’y va pas par quatre chemins à Paris et qu’on patauge à même votre personnel féminin pour le plus grand profit des croûtons de divers numéros et pour votre trop mince satisfaction. Quant à moi, je me permets d’horripiler devant votre affreux portrait qui, heureusement pour vous, ne vous ressemble pas du tout. J’aime mieux votre chère adorable frimousse en chair et en os, tel est mon goût.

J.

BNF, Mss, NAF 16383, f. 235
Transcription de Camille Guicheteau assistée de Guy Rosa

a) Dessin d’un cœur sur une main :

© Bibliothèque Nationale de France

b) « mériterons ».

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