Paris, 14 janvier 1880, mercredi, midi ½
Cher bien-aimé, dans les petits pots les bons onguents, disent les bonnes femmes [1] ; moi je dis, après elles, dans les petits gribouillis les bons, les grands, les sublimes amours.
J’espère que tu seras de mon avis en lisant ces quelques lignes écrites au galop de mon cœur qui te cherche sans cesse et te trouvea partout sans en avoir jamais assez.
Je te dis tout cela comme je peux et comme cela me vient avec le désir d’arriver à la fin de ma chère petite restitus avant l’arrivée de notre cher Paul Meurice. J’ai l’impatience de savoir comment ils sont arrivés chez eux hier soir. J’espère qu’ils n’auront eu aucun accident ni leb pauvre Leconte de Lisle et sa femme non plus.
En attendant je te brasse mes dernières tendresses que je nomme de ce mot final : je t’adore.
[Adresse]
Monsieur Victor Hugo
BnF, Mss, NAF 16401, f. 15
Transcription de Blandine Bourdy et Claire Josselin
a) « trouves ».
b) « les ».