Université de Rouen
Cérédi - Centre d'étude et de recherche Editer-Interpréter
IRIHS - Institut de Rechercher Interdisciplinaire Homme Société
Université Paris-Sorbonne
CELLF
Obvil

Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

Accueil > Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo > 1872 > Juillet > 12

Paris, 12 juillet [18]72, vendredi matin, 7 h.

Bonjour, mon grand petit bien-aimé, comment ta nuit ? Si j’en juge d’après la mienne que j’ai passéea presque entière à ma fenêtre, tu n’as pas dû dormir beaucoup. Mais aussi quelle fournaise ! Je vais essayer de me rafraîchirb dans un bain tout à l’heure. La pluie qui tombe me fait déjà un peu de bien. Vraiment je m’en veux de me trouver si mal d’une température qui te fait tant de bien ; cela ne devrait pas être permis ni dans ce monde ni dans l’autre quand on s’aime comme nous nous aimons. Je constate mon infériorité de Salamandre jusqu’à la prochaine revanche du Phénix qui ne peut pas tarder longtemps pourvu que je continue à rôtir encore quelque peu. Il est probable que tu auras des nouvelles de Mme Chenayc aujourd’hui en attendant voilà que je ne me souviens plus de l’orthographe de son nom ni d’aucuned autre… orthographe. Mais ce n’est qu’un détail auquel je n’attache pas autrement d’importance puisque mes pataquès ne m’empêchent pas de te dire que je t’aime, thème favori de mon cœur et de mon âme.

BnF, Mss, NAF 16393, f. 198
Transcription de Bulle Prévost assistée de Florence Naugrette

a) « passé ».
b) « raffraichir ».
c) « Chenai ».
d) « d’aucun ».

SPIP | | Plan du site | Suivre la vie du site RSS 2.0
(c) 2018 - www.juliettedrouet.org - CÉRÉdI (EA 3229) - Université de Rouen
Tous droits réservés.
Logo Union Europeenne