Guernesey, 18 février [18]70, vendredi 8 h du m[atin]
Comment as-tu passé la nuit, mon cher bien-aimé ? Si c’est bien : vive la joie ! Si c’est mal : à bas sciatique et Bonaparte ! Et dans tous les cas : VIVE L’AMOUR !!!
Je vais me régaler tout à l’heure des articles de tes deux braves fils dans le Rappel et de la lettre de ton cher Paul Meurice. Cela joint à ta chère et adorable pensée, qui ne me quitte pas, quela bon en-tête de ma journée ! Tu m’as recommandé l’autre soir de ne pas faire de discrétion envers toi et de n’avoir pas le scrupule de te tanner en te rappelant la lettre que tu as eu la bonne grâce de m’offrir pour mon neveu qui doit la recommander aux HACHETTES. Je t’obéis en te rappelant qu’il a déjà traité, mon neveu, avec eux pour l’achèvement d’un gros dictionnaire et un lexique [1]. Cela dit je te demande pardon pour lui et pour moi de notre importunité dont tu es le premier coupable. Sur ce je vous adore comme toujours.
BnF, Mss, NAF 16391, f. 49
Transcription de Jean-Christophe Héricher assisté de Florence Naugrette
a) « qu’elle ».
b) « HACHETTES ».