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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey, 27 octobre [18]68, mardi, 7 h. ½ du m[atin]

Cher adoré, je commençais à m’inquiéter de ta nuit quand tu es enfin apparu sur ta terrasse. Je ne sais pas encore ce qu’il faut que j’en pense, de ta nuit, mais je sais que je t’aime de toutes les forces de mon âme et que mon baiser s’est croisé avec le tien au moment où tu finissais la lecture de mon gribouillis. Je venais d’ouvrir la fenêtre du salon pour me rapprocher davantage de toi mais, tes yeux habitués à me chercher un étage plus bas, ne m’ont pas aperçuea. Il m’a semblé que tu avais sur la tête le petit chapeau de marin de ton fils Victor, à moins que ce ne soit ton panama rapetissé à distance ? Avant de me vanter de ma bonne nuit, je voudrais être sûre que la tienne n’a pas été mauvaise. Quant à la pauvre petite Griffon, il paraît qu’elle a beaucoup souffert de son pied. Je vais envoyer chez Naftel ce matin consulter pour elle. En attendant, elle reste au lit et nous faisons sa besogne le plus que nous pouvons Suzanne et moi. Et je t’adore.

BnF, Mss, NAF 16389, f. 295
Transcription de Jeanne Stranart assistée de Florence Naugrette

a) « ne m’ont pas aperçu ».

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