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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey, 26 juillet [1863], dimanche [illis.]

Je finis ma journée, mon cher bien-aimé, par où il m’aurait été de la commencer si je n’avais pas eu dès le matin un encombrement de petites affaires à mettre en ordre avant de déjeuner pour laisser à Suzanne le temps d’aller à sa grand-messe. Le reste de la journée a été à l’avenant comme tu sais jusqu’au moment de ma chère petite promenade. Heureusement que la restitus ne perd rien [illis.] pour attendre et que l’amour qui emplissait mon [illis.] ce matin déborde [illis.] mon âme ce soir. [illis.] le soleil se lève [illis.] se couche, il me [illis.] toujours en adoration [illis.] ta pensée. Maintenant mon [grand bien-  ?] aimé je te supplie de ne pas faire attention [illis.] bobos errants et [illis.] qui se guérissent d’eux-mêmes et au moment où ils semblent les plus entêtés. Ne t’inquiète donc pas de moi, mon ineffable adoré, je sais trop ce que je te dois pour te fausser compagnie tant que tu voudras bien de moi pour compagne de voyage. J’ai les vices et les qualités des petits chevaux de mon pays si on les laisse à leur instinct, mais qui ruent, se cabrent et se déroutent si on veut les tenir en bride. Cette comparaison à fer et à poil n’est pas aussi fourbue qu’elle en a l’air. Rapporte t’en à moi, mon cher petit homme, et tu verras que je te conduirai vaillamment jusqu’au dernier relais où nous échangerons nos pieds pour des ailes pourvu que tu me donnes tous les jours mon picotin d’amour.

BnF, Mss, NAF 16384, f. 197
Transcription de Gérard Pouchain

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