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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey, 4 juillet 1862, vendredi, 5 h. ¼ du soir.

Je ne te vois pas des yeux, mon doux adoré, mais mon âme te suit et ne te quitte pas une seconde. Ma pensée, mon cœur, tout mon moi aimant et pensant est avec toi toujours. Je t’adore. Je suis encore un peu énervée, mais dès que le temps se détendraa je n’y songerai plus. Jusque là, mon trop bien aimé, je te supplie de ne pas faire attention à ma maussaderie ni à mes petites douleurs asticotantes. Tout cela ne vaut pas que tu t’en occupes un quart de secondeb parce que cela n’a rien de sérieux. Mais toi, mon pauvre tourmenté, comment vas-tu aujourd’hui ? Ta tête, comment va-t-elle ? Et tes portraits sont-ils bien venus ? Tu me diras cela tout à l’heure car j’espère te voir avant ton dîner. Et puis s’il ne pleut pas ce soir, et si je peux mettre un pied devant l’autre, nous sortirons et nous irons le plus loin que nous pourrons. En attendant je t’aime à poste fixe comme toujours.

BNF, Mss, NAF 16383, f. 170
Transcription de Camille Guicheteau assistée de Guy Rosa

a) « détendera ».
b) « secondes ».

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