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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey, 27 janvier 1861, dimanche matin [9 h. ?]

Bonjour, mon tout bien-aimé. Bonjour et joie et bonheur si tu as passé une vraie bonne nuit et si tu ne souffres pas ce matin, ce que je demande à Dieu de toutes mes forces et de toute mon âme. Si l’influence de la température est, comme je le crois, pour beaucoup dans ta petite indisposition, tu dois éprouver aujourd’hui un grand soulagement car il fait un temps de moisa de mai pour la gaieté et la douceur de l’air. J’espère, mon pauvre bien-aimé, que tu en ressentiras un grand bien. Si tu le veux et si tu crois que cela peut te soulager, nous ferons tantôt une bonne grande promenade pendant que le soleil sera encore à l’horizon. Je vais me dépêcher de faire toutes mes petites affaires pour être à ta disposition dès que tu le voudras. Et puis ma poule vient de vous pondre un beau petit œuf que vous avalerez tantôt. Et puis je t’aime, mon adoré, plus que jamais et encore plus tendrement si c’est possible car tu souffres et il me semble que cela me crée encore un autre amour comme celui d’une mère pour son enfant.

BnF, Mss, NAF 16382, f. 25
Transcription d’Amandine Chambard assistée de Florence Naugrette

a) « moi ».

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