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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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BARBÈS Armand

BARBÈS Armand (1809-1870) : Homme politique. Partisan de la République, il se lie avec les membres les plus actifs du parti républicain durant la Monarchie de juillet. En mars 1836, il est accusé d’avoir fabriqué clandestinement de la poudre et d’avoir participé à l’attentat de Fieschi le 18 juillet 1835. À sa sortie de prison, il devient l’un des chefs du parti républicain et organise le mouvement insurrectionnel qui éclate le 12 mai 1839. Accusé du meurtre de l’officier Drouineau, tombé sous les coups de feu commandés par le chef républicain, il comparaît le 27 juin devant la cour des pairs, qui le condamne à mort. Touchés par l’honnêteté du prisonnier, nombre de citoyens se rendent au Palais Bourbon et au Palais de Justice afin d’obtenir une commutation de peine. Dans une strophe remise au roi, où il fait allusion à la mort de la princesse Marie et à la naissance du comte de Paris, Victor Hugo demande – au nom de la tombe et du berceau – l’annulation de cette peine. Le roi Louis-Philippe accorde la grâce de Barbès. Condamné à perpétuité, il est remis en liberté par la Révolution de février 1848. Il devient, à Paris, gouverneur du palais du Luxembourg et colonel de la 12e légion de la garde national. Soutenant le politique de Ledru-Rollin, il se range du côté du gouvernement lors de la manifestation du 16 avril. Élu à l’Assemblée nationale le 23 avril, il siège sur les bancs de la Montagne. Condamné à la détention perpétuelle devant la Haute Cour de Bourges pour avoir pris part au mouvement du 15 mai 1848, il est incarcéré à Doullens puis à Belle-Île-en-Mer. Libéré pour cause de mauvaise santé, il rentre à Paris en octobre 1854. Devant l’inaction du gouvernement, à qui il réclame d’être emprisonné par solidarité pour ses camarades, il décide de chercher l’exil. Il rejoint Bruxelles, puis Barcelone, fait route vers la Hollande et se fixe à La Haye, où il passe les dernières années de sa vie. Devant sa candidature posée, lors des élections complémentaires du 22 novembre 1869, il refuse de prêter serment. En proie à de multiples souffrances causées par ses incarcérations, il décède quelques mois plus tard. Il laisse derrière lui quelques ouvrages politiques, dont Deux jours de condamnation à mort, écrit durant les heures où il attendait l’échafaud.

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