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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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18 juin 1878

Paris, 18 juin [18]78, mardi midi

Maintenant, mon cher grand bien-aimé, que tu as un peu déblayé tes chefs-d’œuvrea obligatoires [1] et que te revoilà sur le veloursb de l’inspiration libre tu serais bienc gentil de penser à ton bonheur et au nôtre en consacrant un peu de ton temps à la famille et à des joies que tu agrandirais et sanctifierais en les partageant. Je te dis cela parce qu’il me semble que cette douce diversion, loin de nuire à tes travaux divins, les rendraient encore plus faciles. Si je me trompe c’est à bonne intention et en vue de ton propre bonheur dont tu fais peut-être trop bon marché. J’ai relu ton discours [2] [Dieu sait  ?] avec émotion ! Il me semblait te voir encore superbe et magnanime envers tes ennemis ; doux et sublime de bonté envers tous ; glorieux et puissant comme un archange sous le regard de Dieu. Sois béni, je t’admire, je te vénère, je t’aime. Je t’adore !

BnF, Mss, NAF, 16399, f. 161
Transcription de Chantal Brière

a) « chefs-d’œuvres ».
b) « velour ».
c) le mot est répété par erreur ou par insistance.

Notes

[1Il s’agit des discours prononcés par Hugo au centenaire de Voltaire puis au Congrès littéraire international.

[2La veille, Hugo a prononcé le discours d’ouverture du Congrès littéraire international (Actes et Paroles, III).

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