Paris, 18 mai [18]78, samedi soir
Cher bien-aimé, ne t’inquiète pas de moi, je vais mieux. J’espère même que le plus fort de mon accès de goutte sera tout à fait passé d’ici à demain. J’espère que mes douleurs me permettronta de sortir le soir avant le dîner car il me serait impossible de sortir pendant la grande chaleur du jour sans risquer une congestion grave. Je le sens à la recrudescence de mes vertiges depuis deux jours. Cela ne nous empêchera pas de recevoir à dîner comme toujours, il n’y aura qu’un déplacement d’heure dans notre promenade subordonné bien entendu à tes propres heures de travail. En attendant, mon cher bien-aimé, je te remercie de tout ce que tu fais pour moi de bon et de gracieux. Je crois que nous avons bien fait de payer Daumas : cela me permettra de laisser reposer ses visites jusqu’à ce que j’en aie vraiment besoin. Je te souris, je te bénis, je t’adore.
BnF, Mss, NAF, 16399, f. 130
Transcription de Chantal Brière
a) « permettrons ».