Université de Rouen
Cérédi - Centre d'étude et de recherche Editer-Interpréter
IRIHS - Institut de Rechercher Interdisciplinaire Homme Société
Université Paris-Sorbonne
CELLF
Obvil

Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

Accueil > Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo > 1878 > Mai > 3

3 mai 1878

Paris, 3 mai [18]78, vendredi soir, 6 h.

Où es-tu en ce moment, mon grand petit homme ? Que regardes-tu ? À quoi penses-tu et qui aimes-tu ? Si je pouvais répondre pour toi je dirais : je suis au ciel, je vois Dieu face à face et je le prie pour toi, ma pauvre âme éprouvée, et je t’aime comme tu méritesa d’être aimée. Voilà ce que je dirais si j’étais toi et que je dis encore bien mieux en te le disant en mon nom et en te bénissant. Depuis que tu es sorti de la maison il est arrivé un flot de lettres et de cartes toutes très intéressantes et que je te remettrai en main propre ce soir ainsi qu’une convocation pour le Sénat demain pour le renouvellement du bureau de la part de Scheurer-Kestner. Je compte demander à Lesclide s’il sait ce qu’est devenue la lettre de la Société des gens de Lettresb. Si on ne la retrouvaitc pas dans ton cabinet c’est qu’elle serait chez toi comme il arrive souvent quand tu emportes des lots de lettres sans les redescendre jamais. Je t’adore, aime-moi.

BnF, Mss, NAF, 16399, f. 119
Transcription de Chantal Brière

a) « mérite ».
b) « lettre ».
c) « retrouvais ».

SPIP | | Plan du site | Suivre la vie du site RSS 2.0
(c) 2018 - www.juliettedrouet.org - CÉRÉdI (EA 3229) - Université de Rouen
Tous droits réservés.
Logo Union Europeenne