10 mars 1856

Guernesey, 10 mars 1856, lundi, midi ½

Je viens de remettre les lettres à M^lle Allix, mon cher petit homme, il me reste encore celle de Dulac à porter chez Préveraud pour en avoir fini complètement avec les Jersiais nés natifs et AUTRES. À propos d’autre j’en sais beaucoup trop d’AUTRES sur votre compte. Qu’est-ce que c’est donc que cette DÉCLARATION en vers à Madame Duverdier qui a fait si grande sensation parmi les habitants et les habitués de Hauteville House [1] ? Vous ne vous en êtes pas vanté avec moi malgré votre FRANCHISE habituelle, il paraît du reste que vous n’auriez pas mieux demandé que de dérober cet aveu poétique à la curiosité et à l’admiration du clan pour éviter les CANCANS et que le hasard seul a été indiscret. Vous conviendrez que ça n’est pas de ma faute et vous ne refuserez pas, j’espère, à me faire participer à l’admiration universelle en me communiquant ce nouveau chef-d’œuvre de galanterie poétique. En attendant, je n’irai pas voir dans votre cœur si j’y suis, je craindrais trop de me trouver en nombreuse compagnie et d’y faire une triste figure.

BnF, Mss, NAF, 16377, f. 83
Transcription de Chantal Brière