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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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7 août 1877

Paris, 7 août [18]77, mardi matin, 10 h. ½

Une bonne soirée hier, mon cher bien-aimé, et dont je te remercie pour ma part comme d’un bienfait pour ma santé qui a besoin de temps en temps de sortir du train-train un peu fatiguant des dîners à la maison et des soirées souvent trop prolongées. Mais, pour que ce petit extra hebdomadaire ne nous laisse aucun remords, il faut tâcher, comme tu le dis si justement, d’en limiter la dépense à un chiffre raisonnable. Il suffit pour cela d’aller là où tu n’es pas connu et même si tu y étais reconnu de ne pas sortir des limites du possible en faisant comme tout le monde. Cela serait très facile si tu pouvais, ce jour-là seulement, dîner à la campagne, c’est-à-dire avancer l’heure de ton dîner. Tout le monde y gagnerait en plaisir et en santé à commencer par toi, les enfants, leur mère et moi. C’est grand dommage que ton travail opiniâtre ne s’y prête pas. Enfin, c’est déjà beaucoup que tu nous donnes ce petit change une fois par semaine. Profitons-en sans critique que celle que tu as faite toi-même sur l’abus des pourboires de vingt francs, chose dont tu es seul coupable. Merci, mon adoré bien-aimé. Je t’adore, tu es le plus grand et [le] meilleur des hommes, sois béni.

BnF, Mss, NAF 16398, f. 213
Transcription de Guy Rosa

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