Guernesey, 16 septembre 1857, mercredi, 2 h. ¼ après-midi
Je ne sais que faire, mon petit homme, avec mes ouvriers sans direction. Depuis hier voilà bien du temps de perdu et maintenant [les ?] voici arrêtés net. Je sais que ce n’est pas de ta faute mais cela n’en esta pas moins déplorable. Quant à moi, je fais ce que je peux pour me faire prendre patience mais jusqu’à présent je n’ai réussi qu’à pincer un affreux mal de tête. J’ai commandé à tout hasard une tringle en bois pour le lambrequin du lucoot sans être sûre s’il y aura un lambrequin au lucoot mais il fallait bien faire semblant d’employer le temps que tu laisses couler si paisiblement pour mes deux guernesiais. Du reste je sais que tu es chez toi, ce qui n’en esta peut-être que plus agaçant. Du reste encore je prends le parti de m’en ficher et de ne me soucier de rien au monde. En somme tout cela doit m’être bien égal.
BnF, Mss, NAF 16378, f. 179
Transcription de Chantal Brière
a) « n’est ».