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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey, 31 août 1857, lundi matin, 11 h.

C’est le moment de te rapprocher de moi, mon cher bien-aimé, pour ne pas sentir le vide que doit faire en ton cœur le départ d’un excellent ami, dévoué comme l’est le bon et BRAVE P. Meurice. Quant à moi j’ai de l’amour et du dévouement de quoi remplacer l’amour et le dévouement du monde entier. Ainsi tu peux puiser à même mon cœur et à même mon âme sans crainte de les épuiser jamais. Je ne sais pas si tes ouvriers sont plus en train de travailler que les miens, lesquels rentrent à l’instant après une heure d’absence sous le fameux prétexte d’aller chercher du bois mais en réalité pour se donner le plaisir de la flânerie illimitée. Te voilà, quel bonheur ! Pendant que vous vous livrez à la douceur d’un tête-à-tête avec le COCHON DE MÔSIEUR CHARLES [1], j’achève mon gribouillis comme je l’ai commencé par une profession de foi, d’amour le plus carabiné, le plus calciné et le plus SCORIFIÉ.

Juliette

BnF, Mss, NAF 16378, f. 167
Transcription de Chantal Brière

Notes

[1Le Cochon de saint Antoine, conte de Charles Hugo.

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