8 août 1859

Guernesey, 8 août 1859, lundi, 8 h. du m.

Bonjour, mon cher bien-aimé, bonjour et que le bonheur soit avec toi et avec tous les tiens.
Je commence ma journée par t’aimer et je la finirai par la même occupation, quelles que^a soient d’ailleurs les choses extérieures ou intérieures qui agissent sur ma vie. C’est ainsi que j’ai fait depuis le premier moment où je t’ai vu et que je ferai jusqu’à mon dernier soupir et par-delà ce monde si quelque chose de mon moi âme persiste. Cher adoré, il fait déjà bien chaud ce matin, que sera-ce donc du reste de la journée ? Rien que d’y penser, la sueur en perle sur mon front. Cependant j’ai plusieurs lettres à écrire dont il faut que je me débarrasse ce matin coûte que coûte. Après quoi je serai sur le velours de la paresse épistolaire. Mon cher petit homme, je vous embrasse à cœur joie.

BnF, Mss, NAF 16380, f. 178
Transcription de Mélanie Leclère assistée de Florence Naugrette

a) « quelques ».