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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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25 juin 1857

Guernesey, 25 juin 1857, jeudi soir, 6 h. ¾

Je te tourmente, mon pauvre adoré, un peu par ma faute, beaucoup par des incidents, voire même des accidents, qui ne dépendent pas de moi. Je te demande néanmoins pardon pour moi et pour eux et je te supplie de ne pas t’inquiéter de la sotte chute que je viens de faire car j’espère que ce ne sera rien. Je me suis assurée qu’il n’y a rien extérieurement, quanta à l’intérieur, nous saurons d’ici à demain si cela mérite que je fasse venir M. Terrier. En attendant, je tiens à te prouver par ces trois ou quatre pattes de mouche que petite restitus vit encore et que je ne suis pas aussi épatée que j’en ai l’air. Mon bien-aimé, mon ineffable adoré, dîne bien, fais ton passus mille [1]¸ avec ton post prandiumb, tel que je te le formule, car le latin ne brave pas seulement l’honnêteté, il brave surtout les pataquès des Juju qui s’en servent à tout rien. Mon Victor, mon tout béni, mon divin adoré, ne sois pas triste ni fâché, mais rassure-toi et pardonne-moi et prends garde aux pentes de gazonc. Je t’aime.

Juliette

BnF, Mss, NAF 16378, f. 113
Transcription de Frédéric Gillmann assisté de Florence Naugrette

a) « quand ».
b) « post prendium ».
c) « gazons ».

Notes

[1Passus mille : promenade (mille pas).

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