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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Paris, 12 juillet [1880], lundi matin, 8 h.

Cher bien-aimé, je suppose que tu as passé une bonne nuit et je pars de là pour être tout en joie. Mme Lockroy vient de me faire dire que Rochefort dînera avec nous ce soir. Il pourra se vanter de te devoir une fameuse chandelle outre la reconnaissance qu’il te doit pour tous les coups d’épaules passés que tu n’as cessé de lui donner à tout propos et en toute occasion [1]. Nous allons bientôt savoir s’il a profité des leçons sévères que les hommes et les événements lui ont si largement données. Quant à moi, je ne songe en ce moment qu’au plaisir de te revoir, dussé-jea le regretter plus tard. Cher adoré, sois béni autant que tu es grand, bon, généreux et sublime. Je te vénère, je t’admire, je t’aime, je t’aime, je t’aime, « éperdument. »

[Adresse]

Monsieur Victor Hugo
BnF, Mss, NAF 16401, f. 186
Transcription d’Emma Antraygues et Claire Josselin

a) « dussai-je ».

Notes

[1Victor Hugo a plusieurs fois usé de son entregent pour éviter à Rochefort, communard, les rigueurs des poursuites, et retarder ou adoucir ses peines. Après avoir été déporté à Nouméa, Rochefort s’évade et se réfugie à Genève. Grâce au vote de l’amnistie mené par Victor Hugo, il est libre de rentrer à Paris sans poursuite.

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