Guernesey, 13 mai 1859, vendredi, 8 h. du m[atin]
Bonjour, mon cher bien-aimé, bonjour, mon adoré petit homme, bonjour bien tendre, sinon bien matinal. J’ai si bien dormi que je croyais que je ne me lèverais pas aujourd’hui. J’espère que tu en auras fait autant de ton côté et que tu continuesa encore en ce moment de dormir comme un loir malgré l’indiscrétion du soleil qui réveille tout dans ta chambre. Je ne sais pas encore si je ferai ma rentrée dans la nature aujourd’hui tant je suis déshabituée de la vie en plein air. Cependant, je veux tâcher de m’y remettre pour avoir la chance d’être plus souvent avec toi à présent que voilà l’été. Mais je compte sur notre petite villégiature à SERK pour me remettre au PAS.
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bouder, non contre son ventre, il en est incapable, mais contre toi à propos de la mesure administrative que tu [as] si sagement priseb pour donner quelque répit à ta marmitec. Ce gros
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Te baise à pleine bouche.
Juliette
BnF, Mss, NAF 16380, f. 127
Transcription de Mélanie Leclère assistée de Florence Naugrette
a) « continue ».
b) « pris ».
c) « marmitte ».