Dimanche soir, 8 h. ½
Le fond de mon cœur, c’est l’amour. Le fond de ma pensée, c’est l’amour. Le but de ma vie, c’est l’amour avec toi. C’est à cause de cela que tu me vois dans le même moment tendre, irritée, inquiète. C’est que je t’aime, c’est que tu es pour moi bien plus que le besoin de vivre. Tu es le besoin d’aimer. Je ne te demande pas pardon de mes emportements de tantôt, ce serait te demander pardon de t’aimer. Aime-moi, pense à moi, aie pitié de moi. Ce ne sera que bien peu pour tant d’amour que je te donne.
Juliette
Je tiens à finir le fichu de Didine ce soir.
BnF, Mss, NAF 16324, f. 29-30
Transcription de Jeanne Stranart assistée de Florence Naugrette