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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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17 mai 1860

Guernesey, 17 mai 1860, jeudi matin, 8 h.

Bonjour, mon cher bien-aimé, bonjour, mon bonheur béni. Bonjour, que mon amour soit avec toi et te préserve de tout mal. Comment vas-tu ce matin, mon cher petit homme ? As-tu bien dormi ? Tu paraissais contrarié et triste hier au soir ; est-ce que cela t’a déplu que j’aie chanté la chanson des viers coffres ? Si cela était tu aurais dû m’arrêter au premier couplet car ce que j’en faisais n’était que par pure gaîté et pour animer un peu la monotonie du loto. Une autre fois, mon adoré, tu n’auras qu’à me toucher le pied et me faire signe du bout de ton doigt sur la bouche et je m’arrêterai dans la chose que je ferai ou que je dirai qui pourrait te contrarier ou t’ennuyera. En attendant je regrette beaucoup de n’avoir pas deviné hier que tu désirais que je me tusse. Une autre fois je ferai mieux [illis.] peut-être. Pour me faire pardonner aujourd’hui je te dirai que j’ai passé une bonne nuit et que je vais TROP bien ce matin en dépit de l’affreux temps qu’il fait. J’espère que de ton côté tu auras passé une bonne nuit et que ta pauvre tête n’est pas trop fatiguée. Je te baise de l’âme et je t’aime de tout mon cœur.

BnF, Mss, NAF 16381, f. 114
Transcription d’Amandine Chambard assistée de Florence Naugrette

a) « t’ennuier ».

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