Université de Rouen
Cérédi - Centre d'étude et de recherche Editer-Interpréter
IRIHS - Institut de Rechercher Interdisciplinaire Homme Société
Université Paris-Sorbonne
CELLF
Obvil

Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

Accueil > Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo > 1870 > Juin > 17

17 juin 1870

Guernesey, 17 juin [18]70, vendredi matin, 6 h.

Bonjour, mon ineffable grand, bon et adorable bien-aimé ; bonjour de pied en cap, à la voile, à la rame, cœur et âme dehors bonjour, vive l’amour ! Il est probable que tu es depuis longtemps déjà en plein travail ? Quant à moi je fais la paresseuse car je me lève seulement à présent. Il est vrai que j’ai eu un entracte assez long dans ma nuit. Peu importe, comme le dit ton Benjamin Marquand [1], puisque je ne m’en porte pas plus mal. Pendant que j’y pense il faudra donner tes ordres à Marie pour qu’elle fasse à dîner chez toi mardi prochain même en l’absence de tes enfants qui seront remplacés cette fois par Mlle Larreur [2] et sa mère. Comme c’est demain samedi jour de marché tu ferasa bien de prévenir ta cuisinière dès aujourd’hui. Cela dit, je m’en lave les mains dans la bouteille à encre pour ne pas perdre l’habitude. J’embrasse petit Georges et petite Jeanne sur les joues de Papapa.

BnF, Mss, NAF 16391, f. 167
Transcription de Jean-Christophe Héricher assisté de Florence Naugrette

a) « fera ».

Notes

[1Henri Marquand dit souvent « peu importe ». Est-ce parce qu’il est plus jeune que Hugo que Juliette le prénomme « Benjamin » ?

SPIP | | Plan du site | Suivre la vie du site RSS 2.0
(c) 2018 - www.juliettedrouet.org - CÉRÉdI (EA 3229) - Université de Rouen
Tous droits réservés.
Logo Union Europeenne