Université de Rouen
Cérédi - Centre d'étude et de recherche Editer-Interpréter
IRIHS - Institut de Rechercher Interdisciplinaire Homme Société
Université Paris-Sorbonne
CELLF
Obvil

Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

Accueil > Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo > 1870 > Mai > 9

9 mai 1870

Guernesey, 9 mai [18]70, lundi matin, 6 h.

Cher bien-aimé, je te supplie d’avoir passé une bonne nuit pour égayer et pour réchauffer un peu ce ciel polaire et lugubre. Je t’envoie mon bonjour le plus incandescent en dépit de cette température transie, bonne tout au plus à l’hygiène des ours blancs et des plébiscites impériaux. Je regrette que tu aies commandé la voiture pour tantôt mais, puisque cettea imprudence est commise, il faudra parer le plus possible aux conséquences en nous couvrant bien et en ayant sous nos pieds des briques bien chaudes. Dites donc, môssieur, vous avez eu une heureuse idée en autorisant Suzanne à acheter des œufs pour une poule qui ne veut pas couver. Je vous préviens qu’il y en a pour 1 [illis.] 6 que je porterai sur votre mémoire, non compris les 48 SOUS d’ancien. Je n’ai pas envie de payer vos poulets, pas plus ceux de Lady Clerck, que ceux de Suzarde, je ne suis pas assez SERINE pour ça, c’est bien assez de faire tous les frais de mon amour.

BnF, Mss, NAF 16391, f. 128
Transcription de Jean-Christophe Héricher assisté de Florence Naugrette

a) « c’est ».

SPIP | | Plan du site | Suivre la vie du site RSS 2.0
(c) 2018 - www.juliettedrouet.org - CÉRÉdI (EA 3229) - Université de Rouen
Tous droits réservés.
Logo Union Europeenne