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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Paris, 21 avril 1881, jeudi midi

Mon cher bien-aimé, je trime depuis ce matin avec ma couturière pour tâcher de remettre sur pied ma garde-robe d’été, ce qui n’est pas facile. J’y ai gagné un fort mal de têtea et une non moins forte fatigue. Je te dis cela, non pour que tu me plaignes, mais pour t’expliquer pourquoi ma restitus se trouve si fort désheurée. De plus, j’ai écrit d’office pour toi à Renan qui te demandaitb à te présenter un Anglais ce soir. Je lui ai dit que, oui, avant de savoir si cela te convenait parce que le temps pressait.
De plus, encore, j’ai eu la visite de ma nièce qui venait savoir de nos nouvelles et m’en apporter de ma sœur.
Toutc cela, tu le vois, y compris la séance avec la cuisinière, a rempli ma matinée et au-delà. Heureusement pour mon cœur que toutes ces choses ne m’empêchent pas de t’aimer de toute mon âme.
À propos, j’oubliais de te dire le plus important. Le principal clerc du notaire Guédon de la rue Saint-Antoine viendra tantôt à trois heures nous faire signer la procuration pour le transfert des obligations de la Belgique de moi à toi. « Jamais à rien signer, je n’aurai tant de joie » [1]. Cher adoré, je te souris et je te bénis. Aime-moi et nous serons quittes.

[Adresse]
Monsieur Victor Hugo

BnF, Mss, NAF 16402, f. 86
Transcription de Caroline Lucas assistée de Florence Naugrette

a) « têt ».
b) « demandais ».
c) « Tu ».

Notes

[1À élucider.

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