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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey, 24 novembre 1862, lundi, 7 h. ¼ du soir

Ne croyez pas que je vous tienne quitte de ma restitus, mon cher petit homme, au contraire et je veux vous la gribouiller depuis A jusqu’à Z, c’est-à-dire depuis je t’aime jusqu’à je vous adore. Il n’y a pas de bain qui tienne, ni vent, ni marée, ni le diable et son train, il faut que je vous dise ce que j’ai dans le cœur et dans l’âme. Que tu es bon, mon doux adoré, de t’être trouvé à la sortie du bain malgré le temps si froid et l’incertitude de l’heure à laquelle j’aurais fini ma pataugerie. Ce que j’ai éprouvé de douce surprise et de reconnaissance attendrie en te retrouvant à ce rendez-vous incertain ne peut pas se dire. J’aurais voulu pouvoir baiser tes chers petits pieds et les pavésa sur lesquels tu avais marché. J’aurais voulu pouvoir crier mon amour et mon bonheur par-dessus les toits et remplir les quatre points cardinaux de mes baisers.

BNF, Mss, NAF 16383, f. 249
Transcription de Camille Guicheteau assistée de Guy Rosa

a) « le pavé ».

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