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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey, 29 décembre 1860, samedi matin, 9 h.

Bonjour, mon ineffable bien-aimé, bonjour, que Dieu te donne la santé et te bénisse dans tous ceux que tu aimes. Ta nuit a-t-elle été aussi bonne que la dernière ? Ta chère gorge persiste-t-elle toujours dans le mieux ? Mon cœur a-t-il le droit d’être tout à fait heureux ce matin, c’est-à-dire tranquille ? Cela dépendra de ton état de santé. Mon pauvre doux adoré, car il m’est impossible d’être gaie et heureuse quand tu souffres quelque peu que ce soit. J’espère, mon cher bien-aimé, que tu vas m’apporter de bonnes, bonnes nouvelles de toi. En attendant je t’écris en pleine lumière tant cette bonne Mme Le Patourel à bien fait les choses. Maintenant la cuisine est presque aussi claire que le [illis.]. Que tu sois bien portant et je serai au comble du bonheur. De ton côté je suis sûre que Mme Le Patourel est bien fière et bien heureuse de ton cadeau et qu’elle ne regrette pas le sacrifice de ces branches d’arbres que tu lui a si généreusement payées en honneur. Quant à moi, mon adoré, mon cœur déborde de tendresse et de reconnaissance, et je voudrais pouvoir faire tout pour ton bonheur, pour ta santé et pour ta gloire, et je ne veux que t’aimer, t’aimer encore, t’aimer toujours.

MVHP - ms - a8609
Transcription de Michèle Bertaux

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