Lundi, 8 h. ½ du soir
Mon cher petit homme, depuis que je t’ai vua, je me sens bien mieux. La gaieté et l’air de satisfaction répandus sur ta jolie figure ont contribuéb à me tranquilliser. Je vais mieux. Je n’ai plus que le mal du corps mais ce n’est rien en comparaison des souffrances de l’âme auxquelles j’étais en proie quand tu es venu. Mercic, mon cher bien-aimé, c’est à toi que je dois cela, mercic. Tâche d’être toujours gaid et heureux pour que je le sois aussi un peu.
Mille baisers d’amour et de reconnaissancec. Je t’aime, je t’adore.
Juliette
Manière n’a pas envoyé.
[Adresse]
À toi mon bien-aimé
BnF, Mss, NAF 16322, f. 313-314
Transcription de Jeanne Stranart assistée de Florence Naugrette
a) « vue ».
b) « contribuées ».
c) « mercie ».
d) « gaie ».
e) « recconnaissance ».