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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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LOCKROY, Édouard Étienne Auguste Simon

LOCKROY, Édouard Étienne Auguste Simon, dit (1840-1913) : Juliette Drouet n’aime guère le beau-père de Georges et Jeanne. Ce journaliste et homme politique français est le fils de Joseph-Philippe Simon (1803-1891), comédien et auteur dramatique qui avait pris le pseudonyme de Lockroy (son père, général d’Empire, lui ayant interdit d’employer son nom). Après avoir entamé des études artistiques, Édouard Lockroy s’engage en 1860 sous les ordres de Giuseppe Garibaldi et participe à l’unification de l’Italie. Il passe les trois années suivantes en Syrie en tant que secrétaire d’Ernest Renan. À son retour à Paris, Lockroy s’oppose activement au Second Empire au travers d’articles publiés dans les colonnes du Figaro, du Diable à quatre, puis du Rappel. Au cours du siège de Paris, il est nommé chef de bataillon de la garde nationale de Paris. Le 8 février 1871, il est élu député à l’Assemblée de Bordeaux sur les bancs de l’extrême gauche. Au lendemain du 18 mars, quand éclate la Commune de Paris, il échoue à déterminer un accord entre le Comité communal et le gouvernement de Versailles. Il ne se sent plus utile à siéger à l’Assemblée nationale et démissionne. Son geste est mal interprété et Lockroy est emprisonné par les Versaillais. Il est libéré en juin 1871, puis élu conseiller municipal de Paris aux élections du 23 juillet 1871. Il est incarcéré à nouveau pour la rédaction d’articles polémiques, puis en 1872, après un duel avec Paul de Cassagnac, journaliste politique et député bonapartiste, qui estime que l’Assemblée nationale est trop lente à renverser la République et qui malmène le parti républicain dans ses articles. Lockroy effectue son retour à la Chambre en 1873 en tant que député radical-socialiste des Bouches-du-Rhône, puis d’Aix-en-Provence suite aux élections de 1877, année où il épouse Alice Lehaene, veuve de Charles Hugo, le fils de l’écrivain. Il défend, avec Clémenceau, François Raspail et Victor Hugo, l’amnistie pleine et entière pour les Communards qui est votée en juillet 1880. Aux législatives de 1881, il est élu à la fois à Aix et dans le 11e arrondissement de Paris. Il choisit son mandat parisien pour lequel il sera réélu plusieurs fois. En janvier 1885, Lockroy devient ministre du Commerce et de l’Industrie jusqu’en 1887, ce qui lui permet d’organiser les premiers préparatifs pour l’Exposition universelle de Paris de 1889 : Lockroy soutient notamment l’édification de la tour Eiffel. Au cours des élections de 1893, Lockroy est la cible d’un attentat perpétré par un cocher qui tire plusieurs balles en sa direction sans le blesser grièvement. Il devient vice-président de la Chambre des députés en 1894-1895, avant d’être nommé ministre de la Marine jusqu’en 1899. Ayant toujours engagé une politique navale volontariste et expansionniste, il critique activement la politique navale menée par Camille Pelletan de 1902 à 1905, période au cours de laquelle il accède à nouveau à la vice-présidence de la Chambre des députés. En 1905, il vote la loi de séparation des Églises et de l’État. Il est inhumé le 25 novembre 1913 au cimetière du Père-Lachaise.

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