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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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30 mars 1879

Paris, 30 mars [18]79, dimanche matin

Faut-il, mon grand bien-aimé, que je sois surchargée de brics et de brocs pour n’être pas déjà allée t’embrasser et m’informer à toi-même comment tu as passé la nuit. Mais la nécessité de faire tenir dans quelques heures les occupations de toute une journée m’ahurita et m’absorbe au point de ne savoir ni ce que je fais ni ce que je dis. Je sens que je t’adore et puis voilà tout. Depuis ce matin je trime pour ne pas être en retard quand on viendra nous chercher pour la conférence. Et à ce propos j’ai envoyé Virginie chez mon neveu pour lui offrir deux places dans la loge donnée par Mme Dorian, la loge G, quatre places dans le cas où ni l’un ni l’autre ne pourrait en profiter je prierais Lesclide et sa belle-sœur de venir avec moi. J’attends leur réponse. J’ai oublié de te dire que la comtesse de Bonneval, la mère du filou de la rue de Clichy [1], elle t’a écrit et à moi aussi, elle demande une audience sans dire pourquoi mais il est facile de le deviner. Tu verras si tu peux lui accorder cette audience. En attendant, mon grand bien-aimé, je t’aime, je te souris et je te bénis.

[Adresse :]
Monsieur Victor Hugo

BnF, Mss, NAF, 16400, f. 86
Transcription de Chantal Brière

a) « m’ahurie ».

Notes

[1À élucider.

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