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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Paris, 7 février [18]79, vendredi matin, [8 ?] h.

Cher bien-aimé, ce serait bien le cas de te reposer en même temps que ton Sénat et ça ne serait que juste ; mais je crains que tu ne sois forcé, au contraire, de piocher comme un nègre pendant ces huit jours de prétenduesa vacances. La nécessité de faire paraître ton livre [1] d’ici à quelques jours, les lettres très pressées qui attendent une réponse, les jours encore très courts, tout cela va peser sur toi et te prendre le meilleur de ton temps et de ta santé, je le crains. Pour faire diversion à cette inquiétante préoccupationb j’ai à te donner une bonne nouvelle de la part de [Nasière ? Nascère ?] qui t’envoiec sous plid la lettre qu’il envoiee à Mme H. Lucas. Sur ta recommandation il lui accorde une indemnité littéraire annuelle de six cents francs. Si peu que soit cette indemnité elle l’aidera toujours un peu. En lui envoyant toi-même cette lettre tu pourras l’inviter à dîner ainsi que M. et Mme Bowes pour mardi prochain 11 février. Autre bonne nouvelle, Flammarion [2] accepte avec reconnaissance ton invitation à dîner demain. Et moi, brochant sur le tout, je t’adore à ciel ouvert.

[Adresse]
Monsieur Victor Hugo

BnF, Mss, NAF 16400, f. 40
Transcription de Chantal Brière

a) « prétendue ».
b) « préocupation ».
c) « envoye ».
d) « sous plis ».
e) « envoy ».

Notes

[1La Pitié suprême.

[2Il s’agit de Camille Flammarion l’astronome d’où le jeu de mots qui sert de formule conclusive à la lettre.

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