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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Paris, 29 nov[embre 18]78, vendredi matin, 6 h. ½

Cher bien-aimé, pendant qu’il fait nuit au-dehors ma chambre rayonne de ton image et mon cœur, en même temps que mes yeux, se remplit de bonheur et d’amour. Je me suis relevée trois fois pour le voir, pour lui parler et pour lui sourire et chaque fois il m’a répondu de bonnes, de loyales, de tendres choses que mon âme a recueilliesa et gardera précieusement pour te les redire au ciel. En attendant, ce cher portrait remplit toute ma chambre de rayons, de joie et de bonheur. Si je ne craignais pas de réveiller la pauvre Henriette je chanterais mon allégresse à tue-tête. Cher adoré, je te remercie, je te bénis, je t’aime, je voudrais baiser tes pieds. Il me semble, tant je suis heureuse, que je vais mourir. Ce serait bien le cas, voulant mourir de ma belle mort, de le faire en ce moment même.

BnF, Mss, NAF, 16399, f. 193
Transcription de Chantal Brière
[Souchon]

a) « recueillie ».

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