Paris, 13 février [18]77, mardi soir, 4 h.
Je ne sais pas, vraiment, mon pauvre sublime piocheur, comment tu peux tenir à ce labeur surhumain que tu recommences tous les jours que Dieu fait, avec une puissance de génie et [illis.] toujours égales. C’est prodigieux et merveilleux jusqu’à l’épouvante et à l’admiration la plus attendrie. Quant à moi, mon divin bien-aimé, à bout d’expressions pour te louer comme tu le mérites, je me borne à t’admirer, à t’adorer et à te bénir. Je ne sais pas comment j’oserais te rappeler l’anniversaire béni de la nuit du 16 au 17 février 1833 au milieu de ta tempête de soleils [1]. Il le faudra bien cependant, sous peine d’oubli sacrilège. Ceci dit le premier toc-toc frappé à la porte de ton cœur. J’espère trouver d’ici là le sésame qui me l’ouvrira. En attendant, je t’aime toute âme dehors.
BnF, Mss, NAF 16398, f. 45
Transcription de Guy Rosa